Sidi Ifni-Tiznit 2

Publié le par minervois


Dimanche 13 mai

      Le dimanche est un jour piège à Sidi Ifni. C’est le grand souk hebdomadaire où on peut marchander de vieux cuivres. Mais avant d’y aller, nous mangeons le couscous poulet que nous a apporté le gérant. Comme toujours, nous en aurons pour trois repas car il faut rendre le plat vide. J’offre en retour une bouteille de vin rouge.

Vers 17 heures nous montons vers le centre-ville en longeant la corniche qui surplombe la plage. Beau panorama qui rend le trajet plus agréable que par la route. Au grand souk où abondent les fruits et légumes, on trouve aussi un vrai bric-à-brac d’objets divers, neufs ou anciens. Nous repérons quelques théières et tandis que nous marchandons un vendeur me dit : « Tu as un magasin en France, toi. J’ai vu que tu achetais des théières anciennes, toujours dans les mêmes prix et tu les revends dans ta boutique. au moins 4 fois plus cher.»


theiere.JPGUne théière parmi tant d'autres


J’ai beau lui affirmer le contraire, il en reste persuadé. Gaby est attirée par une belle petite balance à plateaux en cuivre. On nous en demande 450 dirhams, j’en propose 200. Le marchand cherche la négociation, 400, 350, mais Gaby ne veut pas renchérir. Nous faisons un tour de marché, allons voir des cuirs, des babouches, le possesseur de la balance nous rejoint régulièrement et baisse son prix : 300, 250, 230, 220… Nous ne lâchons pas et il finit par accepter notre proposition, disant que nous sommes comme de la glace, sans toutefois se départir de son sourire. Il n’est pas perdant et nous sommes très satisfaits.

 

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La balance si durement négociée

 


Nous allons ensuite au souk permanent pour acheter des soles et 500 g de bouquet (30 dirhams). Ce soir, ce sera encore fruits de mer et poisson. On ne s’en lasse pas.


Lundi 14 mai

Nous nous apprêtons à quitter le camping d’Ifni vers midi et j’explique au gérant que nous devons aller à Tiznit faire réparer notre capot protecteur de l’auvent. Il me réplique qu’il y a aussi à Sidi Ifni un carrossier qui travaille très bien et qui répare régulièrement les camping-cars des touristes. Nous décidons de rester manger du poisson frit et dans l’après midi le carrossier après avoir regardé les dégâts m’annonce qu’il peut défroisser la tôle, remonter et régler le capot, le repeindre et faire les retouches de carrosserie pour 1000 dirhams (environ 90 euros). J’accepte et il emporte les pièces. L’après-midi, nous allons nous promener, faire des achats au souk et à notre retour, le carrossier nous attend pour nous dire que les pièces sont prêtes à être remontées le lendemain à partir de 9 heures. Je l’accompagne jusqu’à son atelier voisin et je peux constater que les tôles sont parfaitement redressées.

 

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Le capot parfaitement redressé, on passe aux retouches de peinture

 

     Le soir, au son des vagues, après avoir partagé l’apéritif avec le gérant du camping et « le petit », son neveu et employé, nous mangeons un loup moucheté d’1,6 kg cuit au charbon de bois. Les jours suivants, ce sera une courbine puis un sar, même poids et même cuisson. C’est moi le maître-coq en ce moment. Pendant l’apéro, dans le feu de la conversation et le whisky aidant, le gérant nous invite à aller manger le tajine chez lui le surlendemain midi et par la même occasion, sa femme décorerait au henné les mains de Gaby. Le whisky aidant et dans le feu de la conversation Gaby accepte. Le lendemain après réflexion, nous pensons que passer ainsi 4 à 5 heures chez eux serait lassant et que la conversation serait difficile. J’explique donc que nous devrons partir plus tôt que prévu et le gérant en paraît plus soulagé que vexé.


Mardi 15 mai

Nous emmenons le camping-car chez le carrossier et nous y passerons la journée avec quelques escapades de Gaby ou de moi. D’abord c’est Gaby qui, accompagnée du gérant va acheter du henné et repérer un marchand de nattes. Puis, nous mangeons et buvons un thé-menthe préparé au bar voisin que j’apporte à domicile. Je tente une expérience « coiffeur marocain ». Attik me conseille le meilleur de Sidi Ifni à qui je demande une coupe légère, juste un rafraîchissement. Mais le coiffeur marocain est un acharné des ciseaux et je vois les mèches tomber, tomber… Assez, stop, lui dis-je. Mais il réplique « Juste les finitions » et continue de dégarnir à sa guise. Lorsqu’il a terminé, je me sens bien léger, mais lui demande d’égaliser la barbe. Au total, le résultat n’est pas si mal aux dires de ceux qui m’ont vu avant et après.

 

 

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          Pendant ce temps, le capot de store est remonté, réglé avec peine car ils n’arrivent pas à réduire totalement une légère dissymétrie à la fermeture. Je leur dis d’arrêter leurs essais qui se prolongent car je sais que le défaut était d’origine et je doute qu’ils puissent y remédier. Reste la peinture, deux couches parfaites sur le capot et deux retouches en haut de la carrosserie. Comme celles-ci présentent un défaut en lumière rasante, je négocie une réduction de 10 %. Je suis enfin soulagé et satisfait.

Le soir nouvel apéro avec le gérant qui me promet une djellaba pour le lendemain, mais à notre départ, il sera absent.

 

 

Mercredi 16 mai

La route d’Ifni à Tiznit par la côte est toujours aussi surprenante de beauté.

A Tiznit il ne nous reste qu’à aller chercher une paire de babouches commandées à notre précédent passage et qui nous attendent, de l’huile d’argan dermatologique commandée au souk et se préparer pour la prochaine étape. Mais le soir, je rencontre notre tapissier qui, heureux que je lui aie fait de la publicité et trouvé d’autres clients m’invite le lendemain matin à boire le thé et manger l’omelette. On boit l’apéro avec le gérant. Mohamed, lui, ne consomme pas d’alcool.

Jeudi 17 mai

A 10 heures je me rends seul à l’atelier de Mohamed, Gaby ayant des ennuis digestifs préfère rester au camping. Le thé est excellent, et l’omelette préparée par un employé du tapissier, très originale et succulente : œufs, tomate, huile d’olive, mangée dans le plat avec de petits morceaux de pain par les Marocains – Mohamed, son employé et le gérant du camping invité pour servir d’interprète car il parle bien français, mangée par moi à la cuiller car je ne suis pas assez efficace avec les doigts seuls.


omelette2.jpgDe gauche à droite : Mohamed le tapissier, le gardien du camping et un apprenti


         Je prends des photos qui font plaisir à tous, remercie, mon frère Mohamed qui, si nous venons l’année prochaine Inch’Allah, nous invitera à manger le couscous chez lui, au douar à une vingtaine de km de Tiznit.

 

 

            Un passage à l’usine à gaz puis au marché, décidément le mieux fourni en légumes que nous ayons vu au Maroc et nous prenons la route vers le nord. Vers 14 heures, garés sur le parking du magasin « Métro » à l’entrée d’Agadir, nous déjeunons puis achetons les vins et autres produits que seul ce genre de commerce permet d’acquérir au Maroc.

 

 

 

 


 


 

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