Atlantica Park-Essaouira

      Le camping Atlantica Park au nord d’Agadir est un 4 étoiles, propreté impeccable, emplacements bien délimités, douches chaudes lorsqu’elles fonctionnent (le lendemain matin, elles seront froides, incident technique…)  A cette période de l'année, il reste beaucoup d'emplacements disponibles.

Nous nous installons et nous apprêtons à en faire une visite car il est vaste, lorsque nous saluons un couple d’Avignonnais qui possèdent comme nous un camping-car Eriba. Le leur est neuf, et ils en sont très contents sauf qu’ils viennent d’avoir un ennui rarissime sur le porteur Renault identique aussi au nôtre. Un témoin du tableau de bord indique une anomalie du calculateur. Renseignement pris auprès d’un concessionnaire marocain puis auprès d’un expert français, on ne peut pas prévoir les conséquences ; il faut changer le calculateur et on n’en trouve pas au Maroc. Il y a un risque, peu élevé mais réel de panne totale qui nécessiterait le rapatriement du véhicule. Ils voudraient visiter la vallée du paradis mais craignent la panne sur la route de montagne relativement isolée.  Bien qu'y étant allés l'année dernière, nous avons le même projet pour le lendemain, ; nous leur proposons de les emmener et passer la journée ensemble. Rendez-vous est pris pour un départ vers 10-11 h.

Vendredi 18 mai

Au réveil ce matin, contrairement à toute attente, il pleut. Au fil des heures, le ciel reste chargé, la visibilité mauvaise. Nous annulons la visite prévue, qui vaut surtout par la beauté du paysage et sous un ciel bleu. Nous avisons nos ex-futurs compagnons de la journée et décidons de rejoindre directement Essaouira.

La criée près d'Atlantica Park

       Juste avant de partir, un marchand de poisson nous propose des soles à 50 dirhams le kg. Nous lui en prenons un kilo qu’il se met à préparer sans les peser ; il n’a pas de balance. Mais nous en avons une et les 6 pièces qu’il nous fournissait ne pèsent en fait que 600 g. Il est donc contraint d’en ajouter 5 pour faire bon poids. Pour les préparer, il n’enlève qu’un côté de peau alors que Gaby veut comme d’habitude les deux, mais il ne sait pas le faire, contrairement à tous les autres marchands jusqu’à présent. On lui dit alors qu’on les préparera nous-mêmes.

La route jusqu’à Essaouira est agréable bien que peu rapide. Le long de la côte ou à travers des massifs montagneux, elle est assez tourmentée. Soixante km environ avant d’arriver et pendant une dizaine de km, des vendeurs accroupis sous leur parasol ou à quelques pas de là proposent du miel et de l’huile d’argan.

Marchand d'huile d'argan sous son parasol

     Ils sont parfois à 200 mètres les uns des autres, de part et d’autre de la route toute en virages. Je m’étais arrêté il y a deux ans, mais incapable d’apprécier la qualité de leurs produits, je n’avais rien acheté. Cette fois, on se contente de leur faire un signe de la main.

      Aux alentours d’Essaouira nous avons le choix entre trois campings. Nous connaissons « chez Christian » et « Le calme », cette fois nous allons essayer « Sidi Magdoul » à 3 km du centre ville.

     

Camping d'Ounara "chez Christian" (Photo 2006)

     L’avantage est de pouvoir s’y rendre rapidement en prenant un petit taxi sans déplacer le camping-car. A première vue, il est bien entretenu, les sanitaires sont propres, des eucalyptus fournissent un peu d’ombre, suffisante en bord de mer avec un vent permanent. Une vingtaine de camping-cars y sont déjà stationnés dont un groupe d‘Italiens que nous avons déjà vus auparavant, mais il reste encore beaucoup de places libres. Nous nous installons pour quelques jours,

Samedi 19 – lundi 21 mai

       Journées calmes à Essaouira, La ville entourée de remparts, les îlots rocheux, le vent fréquent évoquent Saint-Malo. Du camping, on y accède en 5 minutes en petit taxi.

Un atelier où on travaille le thuya                     Saint-Malo ?  Non, Essaouira.

      Le touriste y est roi et dans certains quartiers on se croirait en Europe. ; c’est là qu’on trouve à profusion toutes sortes d’objets en thuya, avec ou sans incrustations de nacre d’ormeaux. et de citronnier

Le port d'Essaouira et ses restaurants "bretons"

     On y fait provision de souvenirs et de cadeaux, on flâne dans les ruelles, on parcourt les remparts, on achète du poisson au port, on mange une pastilla et un couscous très originaux au restaurant « La découverte » tenu par des Français accueillants et sympathiques ; on évite les cabanes bleues et blanches qui entourent la grande place et d’où plus d’un ont rapporté une gastro.

      Le dimanche matin se passe au camping où nous lavons et relavons les coquillages de Dakhla qui commencent à répandre dans le coffre une odeur fortement désagréable. Un traitement à l’eau de Javel finira d’exterminer les animaux qui s’y trouvent encore et de les assainir. Le soir, poisson grillé et bananes flambées.

Lundi après-midi, le temps de finir nos derniers achats et de rentrer en taxi, il pleut, mais l’averse est brève. Nous sommes prêts pour une autre étape.