Dakhla-Laayoune-Sidi Ifni

Publié le par minervois


Jeudi 10 mai

        Malgré la proximité de la route, nous n’avons pas du tout été gênés ; nous sommes prêts vers 9h30 après avoir acheté du pain et du lait à la boutique du camping et réveillé le gardien qui dormait sous une couverture à l’ombre près de la réception. C’est à lui qu’il fallait payer les 40 dirhams de la nuitée. Nous entamons notre retour vers le nord en nous disant que nous n’aurons jamais vu le ciel bleu à Dakhla, que nous n’aurons connu que quelques heures sans vent, mais que c’était une belle étape gastronomique. Et soudain, le vent tourne au nord, le ciel s’éclaircit et le soleil apparaît. Le trajet qui nous avait paru si lugubre à l’arrivée devient lumineux et enchanteur.

Nous avons prévu de retourner manger sur le petit port tranquille de Boujdour, près de la cabane de la gendarmerie maritime, et à notre arrivée, nouvelle surprise : les barques bleues sont toujours au sec, mais plus haut sur la plage règne une grande animation. Des ânes attelés à des charrettes, des camionnettes, des voitures, des vendeurs, des acheteurs. Impossible pour nous de stationner nous dit un policier qui règle la circulation à l’entrée, mais pour nous faire plaisir, il nous autorise à nous garer sur la jetée, le temps de manger.


barques-Boujdour-copie-1.jpgLe port de Boujdour a changé de physionomie


       Parmi la cohue se trouvent des vendeurs qui font griller du poisson frais au charbon de bois. J’en demande pour deux personnes. J’obtiens deux gros maquereaux, un merlan et un marbré plus un pain rond, dans une assiette en plastique, le tout pour 10 dirhams.. C’est à coup sûr le repas le moins cher qui nous ait jamais été servi. Juste le temps d’avaler un verre de blanc et un petit dessert, le policier nous presse de libérer la place car nous gênons un tractopelle qui doit s’avancer sur la digue.

 

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Il n’est pas tard lorsque nous arrivons à Foum el oued et nous avons le temps de consulter Internet avec un clavier dont une partie des touches ne répond pas. C’est l’occasion d’apprendre à utiliser le clavier virtuel de Windows que je ne connaissais pas et qui permet d’écrire uniquement avec la souris en sélectionnant les caractères affichés à l’écran.

       Au camping Nil, nous sommes encore seuls et comme nous proposons à l’employé de lui donner des soles, il préfère… un verre de whisky.

 

camping-de-Laayoune--1-.JPGCamping Nil à Laayoune

 

 

Vendredi 11 mai

      Nous avons envie de dormir ce soir au frais, le long de la plage à Sidi Ifni et comme l’étape est longue, nous partons dès 9 heures. Plein de carburant détaxé, retrait d’argent à Laâyoune, nous voici partis pour une matinée de 350 km.


 

      A El Ouatia, vaste ensemble portuaire de Tan-Tan, le policier qui contrôle l’entrée affirme que les véhicules non autorisés sont interdits, puis se ravise : « Comme vous êtes des chibani, je vous fais une faveur, allez-y » Heureusement car les quais du port de pêche sont assez loin. On y trouve quelques marchands qui nous proposent soit du poisson à un prix visiblement majoré, soit du poisson peu frais. Finalement on trouve deux beaux sars pour 40 dirhams, mais notre négociation provoque une vive altercation entre vendeurs. Non loin de là, nous avons repéré un petit bar restaurant qui prépare de la friture. On demande s’il peut nous cuire nos poissons. Pas de problème : on nous prépare en plus une salade de tomates et d’oignons et on nous sert le thé pour finir, 20 dirhams pour l’ensemble. On mange tranquillement dans le camping-car devant l’établissement ce qui nous permet d’accompagner le poisson frit d’un verre de blanc.


La route vers Guelmim puis Ifni me paraît tourmentée après le millier de km que nous venons de parcourir en ligne droite.

 


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Lorsque nous arrivons au camping Sidi Ifni, nous sommes accueillis comme des habitués et on nous demande des nouvelles de notre séjour dans le sud. « Il fait trop chaud là-bas nous dit-on, et il y a toujours du vent et du sable ! » C’est presque « Qu’alliez-vous faire dans cette galère ! »

                                                       Retour à Sidi Ifni                  


Nous avons eu le temps de passer au marché au poisson où j’ai acheté un bar moucheté d’1,6 kg que nous mangeons cuit au feu de bois le soir.

 

 

 

Samedi 12 mai

C’est avant tout une journée nettoyage. Le sable s’est infiltré partout, le frigo doit être vidé nettoyé, les grilles et grillages d’appel d’air méritent lavage et brossage, le sol, les vitres, tout a besoin d’un dépoussiérage.

L’après-midi je longe la plage jusqu’au port, environ 2,5 km dans l’espoir de trouver du poisson frais. Attention m’a dit Attik, agent de sécurité au bar de l’hôtel Bellevue qui loge au camping, n’achète pas à plus de 40-45 dirhams le kg, car au port, ils essaient de vendre cher. Effectivement, je ne trouve rien de satisfaisant, personne n’a de balance et les poids annoncés me semblent surévalués. En revanche, j’assiste à l’arrivée de petits bateaux qui débarquent des centaines de requins bleus pesant de 15 à 50 kg, pêchés me dit-on à deux heures de mer seulement. Des mareyeurs d’Agadir les emportent et ils semblent destinés à l’exportation.


Je trouve difficilement un taxi pour rejoindre le centre-ville distant de 3 km car ils ont leurs clients habituels qu’ils viennent chercher quotidiennement. Heureusement, le douanier à la sortie du port me réserve une place et me voici quatrième passager d’un petit taxi qui légalement n’est autorisé à prendre que trois clients.

 

 

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         Au souk du centre ville je trouve facilement une courbine d’1,5 kg, dûment pesée qui finira ce soir grillée au charbon de bois.

A l’apéritif, nous invitons le gérant du camping et son jeune employé, « le petit » qui tous deux apprécient le whisky olives cacahuètes (de France précisent-ils car ils les trouvent meilleures !) Ils nous quittent à la nuit tombée, satisfaits, nous promettant pour le lendemain midi un couscous maison.

 

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