Amtoudi-Sidi Ifni-Tiznit

Publié le par minervois


Dimanche 29 avril

Amtoudi-Sidi Ifni     

      Le couscous de la veille était effectivement très bon et il nous en reste encore pour un repas. Après avoir annoté le livre d’or et salué le personnel du camping-auberge où nous promettons de revenir, nous prenons la route pour une courte étape qui doit s’achever à Abeinou, village connu pour ses sources thermales à 40°. Nous faisons d’abord des courses à l’accueillant village de Timoulaye Izdar où je demande à un épicier « zouz kilou bourtouqal » (deux kilos d’oranges.). Réponse surprenante du commerçant :

  • Tu parles tunisien, toi ?

  • Comment tu t’en es aperçu ?

  • J’ai travaillé 3 ans à Bizerte et là-bas on dit zouz, mais au Maroc c’est Jouj. (ou à peu près).

Gros étonnement de ma part puis échange de nos expériences respectives de la Tunisie où il a vécu avant de se marier puis de retourner dans son village.

J’en profite pour demander si je peux prendre des photos des commerces, en particulier d’une boucherie devant laquelle sont posées une grosse tête et des pattes de bœuf.


boutiques-Timoulay.jpg    boutiques-Timoulay--3-.jpg


     Non seulement on accepte, mais chacun veut que je le photographie dans sa boutique. Je m’exécute, prends une adresse et promets d’envoyer les photos à mon retour.

 

boutiques Timoulay (2)

 

 

 

     Vers 14h30, nous sommes à Abeinou après 10 km de mauvaise route où nous croisons beaucoup de véhicules, et là, déception, le camping apparemment fermé, personne à la réception, nous sommes vite assaillis par des enfants qui veulent 1 Dh et nous insultent parce qu’on ne leur donne rien. Les bains à l’entrée payante ne nous semblent pas plus accueillants. Après Amtoudi, c’est plutôt la douche froide au lieu des bains chauds ! Nous avions été prévenus, il ne faut pas y aller le dimanche.


     Nous décidons de poursuivre jusqu’à Sidi Ifni par la belle route montagneuse que nous connaissons déjà et qui traverse un paysage de cactus et d’arganiers. Nous arrivons au camping à l’heure du goûter pour prendre notre déjeuner, face aux vagues de l’océan. Il fait beau, on sent l’odeur des embruns, c’est totalement différent des jours précédents, mais bien agréable.

 

port-Sidi-Ifni.jpg

 


      Le dimanche se tient le souk hebdomadaire de Sidi Ifni. Je m’y rends vers 17 heures 30 avec une petite idée derrière la tête. La manie des vieilles théières m’a repris et j’en négocie deux, l’une à moitié et l’autre au tiers du prix initialement demandé. Je rentre au camping sans un dirham en poche mais avec mes deux trophées. Comme Gaby trouve ces théières très belles et que j’en ai vu d’autres semblables, je reprends de l’argent et repars en chasse. Pour atteindre le souk, il y a un bon kilomètre de marche dont une grande partie en côte raide. A défaut de taxi, je fais du stop et tout de suite 3 jeunes gens en Golf WW m’emmènent à destination. Cette fois la négociation est plus ardue ; un marchand qui m’avait concédé un prix intéressant .revient sur sa parole. Je me fâche à moitié. Mais comme c’est la fin du marché et que tout le monde veut vendre avant de remballer sa marchandise, je parviens à obtenir deux nouvelles théières aux mêmes prix que les précédentes.

 

 

Mardi 1° mai

Sidi Ifni-Tiznit

      Pour midi, nous avons commandé du poisson frit au restau du camping. On nous apporte au ccar deux assiettes garnies d’une pièce de 500 grammes chacune accompagnée de frites. Ce sont des sars frits dans une mince couche de farine, rehaussée de curcuma.

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      Cuits à point, accompagnés d’un verre de vin blanc local, c’est un délice et si nous ne nous forçons pas pour vider l’assiette, c’est plus par gourmandise que par faim. Ce soir, nous nous contenterons d’œufs au plat. Nous quittons Ifni vers 15 heures et arrivons à Tiznit moins d’une heure et demie plus tard. L’employé du camping nous reconnaît et nous indique la place vacante où nous avons maintenant l’habitude de nous installer. A peine ai-je déployé la natte qu’une personne me demande si j’ai des travaux de carrosserie à faire sur le véhicule ! Je lui parle du capot du store à redresser et il se met au travail sans attendre dès que le prix de l’intervention est fixé. Mais alors qu’il a remis en place une extrémité, je m’aperçois qu’il a ajouté un petit creux dans la carrosserie. Aidé par l’employé de l’accueil, je lui fais comprendre que je me passerai de ses services car il ne travaille pas correctement. Nous verrons cela demain.

capot-store.jpg

Le capot de store à redresser


     En revanche, Laoucine fait coudre par un tapissier deux bandes de renforcement d’un fauteuil pour 20 Dh.. Très bonne réparation. Il bénéficie d’une bière en prime, je sais qu’il en est amateur.

La fin de journée est fraîche, mais nous allons consulter Internet et faire quelques courses au supermarché. A 19 heures, le gérant du camping frappe à notre porte, nous salue comme si nous nous étions quittés hier et me fait remplir les fiches d’identité.

 

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